Témoignage extrait de l’article « Thérapie sous hypnose- Vaincre ses angoisses », par Marie Honnay, pour le magazine Gaël, janvier 2017.
Thérapeute : Jessy Keutiens
« En novembre 2014, j’ai consulté un médecin suite à de fortes douleurs physiques, notamment au niveau des jambes. Très vite, il s’est avéré qu’elles étaient d’origine Psychologique. Comme j’avais consulté de nombreux psys durant mon enfance, je n’avais plus envie de passer par cette case là. Lorsqu’on m’a présenté la PTR (Psychothérapie du Trauma Réassociative, NDLR), je n’avais jamais entendu parler de cette technique, ni de l’hypnose que j’associais plutôt à ce que l’on voit à la télé. J’étais terrorisée à l’idée de ne plus me souvenir de rien après la séance. Au départ, je ne voulais d’ailleurs pas y aller seule. Le traitement s’est étalé sur sept séances au total, mais dès la première, j’ai ressenti un immense soulagement.
J’ai eu l’impression que la pierre que je portais depuis quinze ans s’était volatilisée.
J’ai même éclaté en sanglots, tellement je me sentais revivre. A l’exception de la dernière mise sous hypnose, les séances ont été particulièrement agréables. La psy m’a demandé de m’imaginer dans un endroit calme et rassurant. J’ai immédiatement associé cette émotion à mes vacances en famille. Je me voyais dans l’eau avec mes enfants et mon compagnon. Cette scène idyllique a été le fil rouge de toutes les séances. Lorsque la thérapeute m’a invitée à m’extraire un moment de cette scène, le temps de régler mes comptes avec ma mère, je continuais à apercevoir ma famille au loin. J’étais rassurée, prête à laisser les mauvaises choses du passé derrière moi. Lors de la septième séance, la thérapeute m’a proposé de retourner dans la pièce où j’avais été abusée. Là, j’ai ressenti une vraie douleur, mais qui n’a heureusement duré que quelques secondes. Le temps d’aller virtuellement enterrer mon abuseur et sa femme. Aujourd’hui, lorsque j’évoque mes abus, c’est cette scène que je visualise. C’est elle qui m’a rendu l’assurance que j’avais perdue depuis tant d’années. »
