Madame Christine Slimani à la présentation de son livre « Relève-toi ! » du 28 nov 2014 aux conférences organisées avec la logistique du CPAS de Mons (Pôle d’accueil, Service VIF et département de l’Égalité des Chances)
Bonjour,
Tout d’abord, je voudrais remercier Nancy et Victor pour leur invitation et leur accueil à l’occasion de cette quinzaine organisée autour des droits de l’enfant et des violences intrafamiliales.
Je ne souhaite pas me présenter en victime pour clore cette quinzaine. Je voudrais sincèrement apporter une modeste note d’espoir à tous les traumatismes subis, par l’intermédiaire de mon témoignage.
Tout a commencé par ma rencontre avec Victor qui m’a parlé de la thérapie par hypnose conversationnelle. Une thérapie brève contrairement aux 13 années de thérapie que j’ai suivies en France, depuis ma dépression en 2001, sans compter toute la médicamentation qui accompagne.
Les encouragements de Victor ont fini par porter leurs fruits et j’ai décidé de rencontrer, au mois de mai dernier, Gérald Brassine, spécialisé dans les traumatismes par abus sexuels.
Pour la petite anecdote : je ne vous cacherai pas que de me retrouver seule en consultation avec un homme en la personne de Gérald Brassine ne me rassurait pas. Je n’ai jamais eu de médecin masculin ! Les démons du passé étaient toujours bien présents.
Les quatre séances d’hypnose qui ont suivi ont changé mon quotidien au fil des jours, au fil des mois qui ont suivi.
Parmi les maux dont je souffrais, il en était un plus handicapant que les autres. À savoir ces migraines qui duraient 3, 4 voir 5 jours d’affilée, au moins deux fois par mois. Ces quatre séances de thérapie avec Gérald Brassine ont eu raison de ces céphalées pour lesquelles j’avais consulté à plusieurs reprises, du médecin généraliste aux urgences spécialisées dans la douleur, au sein d’un hôpital parisien.
Je ne suis plus en proie à ces séances de ménage qui allaient jusqu’à l’épuisement, même si je suis toujours restée maniaque. J’ai pu libérer mon esprit d’images traumatisantes : cette petite fille et cette adolescente qui habitaient toujours mon corps et mon esprit ont pu partir en paix. Je crois que la femme que je suis va pouvoir SE RELEVER ENFIN.
Permettez-moi de formuler deux vœux :
– Le premier, que toutes les victimes de violences intrafamiliales trouvent une issue, une porte ouverte sur la vie sans douleur, sans souffrance, sans blocage, sans troubles psychiques ou physiques.
– Le second, que les droits de l’enfant soient reconnus afin que l’adulte ne s’impose plus jamais comme un être supérieur qui asservit, impose sa hiérarchie en s’octroyant le droit de modeler à sa guise, d’opprimer, d’agresser sans respecter aucune loi.
Je terminerai par une citation :« La violence est le dernier refuge de l’incompétence » Isaac Asimov
Christine Slimani
