Avant mon premier entretien avec Monsieur Brassine, j’étais un peu sceptique. Victime d’abus intra-familiaux durant de longues années, j’avais déjà été suivie par une psychiatre et une psychologue pour dépression sévère et il me semblait que j’étais enfin arrivée à me reconstruire. De nombreuses barrières avaient été franchies, j’étais satisfaite de mon évolution et j’avais décidé d’accepter mes faiblesses avec résignation, me disant qu’il n’y avait sans doute rien à espérer de plus. Malgré ce constat, je continuais à me battre avec moi-même : face à d’autres adultes, inconnus, sûrs d’eux, je me retrouvais dans la peau de cette petite fille, incapable de dire quoi que ce soit ou de m’affirmer ; les angoisses restaient bien réelles, les cauchemars récurrents, les souvenirs douloureux jaillissaient tel un boomerang en pleine figure… C’est alors qu’on me conseilla de rencontrer Monsieur Brassine pour venir à bout de ces symptômes invalidants et épuisants.
Lors de la première rencontre, après avoir expliqué mon parcours et mes attentes, il me proposa de me souvenir d’un événement heureux. Ma rencontre avec l’hypnose avait commencé et je me sentais bien, détendue et en sécurité. Après cette séance, je me suis demandée si j’avais réellement été en état d’hypnose, car je pouvais tout contrôler. Intriguée, j’ai alors repris un autre rendez-vous où nous avons abordé mes symptômes et affronté mes angoisses.
Contrairement à ce que je craignais, je me suis beaucoup amusée et affronter ce passé douloureux s’est fait sans souffrance. En effet, dès que cela devient pénible, on retourne aux événements agréables et cet aller-retour se fait naturellement. Monsieur Brassine sert de guide dans mon voyage où je suis la seule maître à bord. Le travail en PTR est très respectueux et redonne aux personnes victimes le pouvoir qu’elles avaient perdu ou n’avaient peut-être encore jamais eu.
J’ai fait 4 séances et cela a suffi pour me débarrasser de mes cauchemars, de mes flash-back désagréables, de ma crainte exacerbée face à des personnes que je ne connais pas. Ma voix n’est plus chancelante et j’ose enfin m’exprimer librement. A travers nos dialogues, j’ai enfin pu comprendre et surtout intégrer que je n’étais pas coupable de ce qu’il m’était arrivé. Je sais que la PTR n’effacera pas mon passé, personne ne le peut. Mais une chose est sûre, je me sens enfin libérée de ce passé et je peux enfin le regarder en face.