Thérapeute : Valérie Doyen
Je souhaite vous partager l’accompagnement d’une patiente de 37 ans. Elle décrit les symptômes suivants qu’elle vit depuis adolescente pour certains : cauchemars de viols réguliers, impression de vivre avec un fantôme, retrait affectif et sexuel, dissociation fréquente, mélancolie, insomnie, hypervigilance, sensibilité aux odeurs et aux sons, non désir d’enfant.
Elle est fille unique et n’a jamais eu de contact avec ses grands-parents maternels. Elle ne savait pas pourquoi jusqu’au jour (il y a 10 ans) où elle accompagne sa maman à un enterrement. Ses grands-parents allaient être présents. Sur le trajet, sa maman lui confie qu’elle a été abusée par son papa et que c’est pour cette raison qu’elle a coupé les liens avec sa famille. Il n’était pas possible pour elle que sa fille puisse être en contact avec son agresseur.
Dans cette voiture, ma patiente est restée pétrifiée puis le phénomène amnésique s’est mis en marche directement. Il y a quelques mois, une levée d’amnésie s’est produite suite à un évènement au sein de son couple.
La thérapeute de couple a orienté la patiente vers moi car elle présente une anesthésie corporelle qui provoque un manque de désir et aucun plaisir lors des caresses affectives ou sexuelles.
La thérapeute insiste sur l’importance de travailler sur son blocage.
Ce que nous avons fait grâce à la PTR.
Je voulais vous partager ce témoignage qui m’a bousculé. En effet, lors des séances, c’est exactement comme si ma patiente avait vécu les abus sexuels elle-même.
Lors de la dernière séance d’hypnose, elle a remercié sa maman de l’avoir protégée. C’était très émouvant et elle a dit aussi qu’elle sentait que son « fantôme » avait enfin disparu.
Le travail davantage sexologique autour de son désir et du plaisir a alors pu commencer.
Dans mon travail de sexologue, il est fréquent de constater l’influence de la vie intime et sexuelle de nos ascendants sur la nôtre.
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