Le traitement des psychotraumas sur une large échelle est-il envisageable ?

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La PTR en évolution : Le traitement des psychotraumas sur une large échelle est-il envisageable ?

Un constat : il existe de très nombreux cas de psychotraumas et leurs effets sont dramatiques pour les personnes et pour leur entourage et ce à long terme.

 

De nos jours il est devenu difficile, voire impossible, de nier les effets dévastateurs à long terme sur les santés physique et mentale des personnes qui sont victimes de catastrophes naturelles, guerres, violences familiales, conjugales, etc.

Le syndrôme des psychotraumatismes perdure bien des années, après la fin des incidents traumatiques qui en sont la cause.

Une myriade de symptômes font leur apparition et ceux-ci ne sont que rarement attribués aux chocs traumatiques qui pourtant en sont la cause.

Les symptômes, tels que maladies psychosomatiques graves, changements drastiques du caractère/comportement, dépressions majeures, phobies et angoisses, ont par ailleurs des effets collatéraux qui eux aussi se font ressentir à retardement sur la famille, l’entourage professionnel, etc.

Les décès dus aux maladies psychosomatiques, les suicides, l’alcoolisme et autres auto-mutilations, se perpétuent durant des années, voire ne s’arrêtent jamais.

Les pays en développement victimes de ce genre de catastrophes sont les premiers à réaliser l’ampleur de leurs ramifications, de leurs effets sur la santé en général et à long terme et tentent d’y apporter des solutions (comme Haïti, par exemple).

Longtemps après que les organisations d’aide d’urgence soient parties, les personnes qui vivent sur place constatent, impuissantes, l’arrivée des manifestations du syndrôme post traumatique. Bien que, pour un œil non averti, celui-ci se dissimule sous la honte, la culpabilité ou derrière des maladies psychosomatiques pourtant parfois virulentes, ses effets sont constatables dans de très nombreux aspects de la vie quotidienne.

 

Des approches spécifiques indispensables : leur application à une large échelle et à un prix réduit, est-ce possible ?

 

La technologie spécifique requise pour le traitement des  États de Stress Post-Traumatiques (ESPT),  ainsi que le nombre important de victimes, méritent qu’une réflexion soit entreprise pour tenter de répondre à ce problème.

Il y a bien longtemps déjà que l’on sait, dans les milieux professionnels concernés,  que certaines approches sont à déconseiller.  Malheureusement,  elles sont involontairement encore encouragées sous la forme de groupes de parole, par exemple. Ces groupes de parole et de rencontre ont le mérite d’exister et de jouer sur une solidarité naturelle mais l’invitation qui est faite de faire parler des traumas accentue gravement la symptomatologie. Ce phénomène est appelé victimisation secondaire.  Un apport de compétences et d’informations modernes dans le traitement  pourrait facilement être fait pour que ces groupes deviennent de réels lieux de traitement.

Les personnes qui animent ces groupes sont souvent des “psychosociaux”, parfois médecins, souvent psychologues, assistants sociaux, infirmiers, etc., voire des bénévoles sans qualification particulière.

Ceux-ci jouissent déjà d’une bonne formation de base  et pourraient bénéficier grandement d’une formation pointue centrée sur le traitement des psycho-traumas et  la psychosomatique.

Ils pourraient de plus , dans le cadre de ces groupes de parole déjà existants, jouer le rôle de “formateurs-superviseurs” de personnes victimes de traumas.  En effet, ces dernières, une fois soignées, peuvent devenir à leur tour d’excellentes auxiliaires pour le dépistage et le traitement d’autres victimes, ceci bien entendu dans un cadre professionnel et sous la supervision des “psychosociaux” formés à ces approches adéquates.

Cette manière d’utiliser les ex-victimes en tant qu’auxiliaires supervisés rencontre  plusieurs objectifs :

En plus de la possibilité de traiter un plus grand nombre de personnes traumatisées, une fois formés, ces désensibilisateurs de traumas sont d’excellents diagnosticiens auprès des personnes non encore soignées ou même identifiées, et peuvent les convaincre aisément de se faire traiter (sans douleur) auprès des groupes prévus à cet effet.

Ils sont aussi d’excellentes aides dans le traitement des traumas étant donné leur connaissance personnelle de la souffrance spécifique qu’il induit et du besoin qu’il y a de protéger, à tout instant, la victime afin que celle-ci ne retombe pas dans la revivification.  Ceci est aussi une préoccupation constante de la PTR.

La connaissance et le traitement des psycho-traumas ont bien évolués depuis la fin de la guerre au Vietnam.  Depuis, intérêt et  recherche pour cette discipline spécifique en psychatrie se sont développés et on a vu naître un certain nombre d’idées et de conceptions utiles dans ce champ.

 

La Psychotherapie du Trauma Réassociative  (PTR) : un outil de pointe de haut vol qui peut être simplifié et enseigné à des victimes

 

L’approche que nous utilisons au sein de l’Institut Milton Erickson de Belgique (IMHEB), la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR), s’est développée à partir de la connaissance et de l’utilisation de modèles thérapeutiques considérés comme les meilleurs dans ce domaine : les Concepts Analytiques, l’Approche Cognitivo-Comportementale, l’hypnose Ericksonienne, le Emdr, La N. E. T.,  le Descopem, la Somatic Experiencing, etc.

Cette approche repose donc sur des bases théoriques et pratiques solides. Les praticiens qui reçoivent cette formation, qui fait appel à la gestion des états modifiés de conscience, entre autres, reçoivent donc une formation polyvalente qui leur permet d’appréhender de manière performante d’autres situations de santé,  en médecine, dentisterie, anesthésie,  etc., tout autant qu’en santé mentale, non seulement dans le cas de traumas mais dans un cadre élargi.

Cette approche (la PTR),  à la croisée de ces chemins théoriques et pratiques,  se veut évolutive et en perpétuelle recherche,  de manières efficaces et non douloureuses,  pour venir en aide le plus rapidement possible aux personnes victimes de traumas et de maladies psychosomatiques.

 

La PTR : quelques applications avec des auxiliaires non professionnels,  sous la supervision de ceux-ci

 

Elle a été appliquée dans différents endroits et avec différentes populations.  Plusieurs  formations d’auxiliaires de désensibilisation ont déjà eu lieu en Belgique et en Haïti. (2008  et 2013).

Voici trente ans que j’enseigne,  au sein de l’IMHEB (Fondée en1984),  des cours de psychiatrie en thérapies brèves (de Palo-Alto, entre autres) et en hypnose auprès de professionnels.

L’hypnose ou état modifié de conscience est au cœur du traitement des psycho-traumas puisque, comme beaucoup d’auteurs le signalent, le trauma est contracté,  parfois en quelques instants,  dans un état modifié de conscience créé par le choc émotionnel de l’incident traumatique.  C’est pour cette raison, semble-t-il, que la vie de la personne atteinte est perturbée par des symptômes véhiculés par les phénomènes hypnotiques tels que : anesthésie, amnésie, dissociations diverses,  dont la psychosomatique (hyperesthésie),  distorsion temporelle,  etc…  Il en découle logiquement qu’un autre état modifié de conscience (cette fois agréable) sera le moyen le plus rapide et le pré-requis indispensable à tout traitement efficace des traumas.

Depuis de nombreuses années,  la PTR a été appliquée par des ex-victimes de trauma.  À Bruxelles,  pendant 5 ans auprès de l’Antenne de Médecins sans Frontières (Responsables : Psychologue Mme Martine Galand et Dr P. Ryckmans), grâce à un de mes anciens patients qui a soigné (sous ma supervision) des dizaines de ressortissants étrangers en quête d’asile et de traitement en Belgique.  Toutes ces personnes, en provenance de l’Europe de l’Est,  d’Afrique,  d’Asie,  etc.,  avaient été victimes de traumas de guerre,  de torture, etc.

Dans les quartiers défavorisés de Tubize (Belgique) et sous la direction du Dr Anne Lemaire, un groupe d’auxiliaires de traitement des traumas a fonctionné de manière autonome sous la supervision de certains de mes élèves alors en formation à la thérapie du trauma à l’IMHEB.

Du 2 au 12 avril 2013,  à  l’Unité de Recherche et d’Action Médico Légale (URAMEL) à Port au Prince, Haïti :  avec le soutien de la Faculté de Médecine de Notre-Dame et la présence de représentants du ministère de la santé – expérience subventionnée entièrement par l’ONG MEMISA Belgique (Resp Mme M-C. Swennen),  j’ai pu donner une formation de huit jours à une trentaine de médecins et psychologues,  etc.  Durant les deux derniers jours,  ils ont commencé le traitement d’une soixantaine de patients et débuté l’apprentissage utile pour faire d’eux des auxiliaires dans le dépistage et le traitement d’autres victimes.  Ceci se greffant sur des groupes de parole déjà existants au sein de l’équipe de l’Uramel…  et d’autres équipes de santé mentale seraient demandeuses d’appliquer le modèle “PTR auxiliaires ex-victimes” dans leurs locaux. L’application pratique de cet outil à donc commencé et va continuer à se développer et se propager.

 

Adéquation aux différentes cultures

 

Il est à noter que je pratique la thérapie du trauma depuis des années et que,  durant celles-ci,  j’ai pu l’utiliser dans différentes cultures : en Haïti mais aussi au Sri Lanka et avec de nombreux immigrants (adultes) des pays de l’Est, de nombreux pays Africains ou avec des mineurs, comme ceux de l’institution pour MENAs de Assesse (Belgique) avec laquelle je collabore depuis plusieurs années.  Les “MENA” Mineurs Étrangers Non Accompagnés” me sont envoyés régulièrement pour les traumas contractés avant leur départ du pays d’origine.

L’approche de la PTR démontre tous les jours sa complète adéquation avec les langues et cultures différentes.

Il va de soi que la PTR adaptée et utilisée par une personne sur une autre,  originaire de la même culture, facilite l’adéquation que le thérapeute doit s’efforcer de réaliser.

 

En conclusion

 

Que les traumas soient dûs à des catastrophes naturelles, à des faits de guerre, de torture,  à des viols,  à des violence en famille ou dans le couple,  la PTR peut libérer les victimes de “l’impuissance acquise” qui fait d’elles “un oiseau pour le chat” face à l’agresseur habituel ou à de nouveaux agresseurs (ce phénomène explique pour une grande part l’impuissance que la femme battue / maltraitée a à s’opposer à ses mari(s) ou conjoint(s)).

La PTR va, en quelques instants seulement, désensibiliser le trauma unique de la catastrophe endurée par un tremblement de terre,  une tornade, etc., qui sans cette intervention aurait continué à rendre très difficile la vie de la personne victime.

Quelques séances brèves viendront , dans la douceur,  à bout du syndrome dévastateur enduré par une personne victime de viols répétés ou hyper violents que sont ceux perpétrés comme arme de guerre.  Un grand nombre de maladies psychosomatiques qui découlent des traumas se voient aussi éradiquer en peu de temps.
Cette approche se pratique avec d’autant plus de bonheur si,  devant d’autres victimes encore à soigner,  un(e) patient(e) se voit allégé(e) de ses symptômes incapacitants, et ceci avec l’aide d’une ex-victime supervisée par un professionnel aguerri à cette approche.

Pratiquer cette manière de faire en groupe accentue la dédramatisation de ces maladies vécues comme honteuses que sont les ESPT et  – autre “bénéfice secondaire” – elle revalorise les victimes qui prêtent secours à d’autres êtres humains souffrant comme elles.  Cette approche favorise la détection d’autres patients potentiels ainsi que leur traitement grâce au prosélytisme qu’en font les victimes soignées facilement et dans la bonne humeur.  Cette manière de faire permet une réelle propagation de la méthode et ce à un coût dérisoire,  tout en offrant aux professionnels formés un outil de haut vol utile dans bien d’autres situations professionnelles.

 

Gérald Brassine

 

English Version

Is it possible to treat psychotraumas on a large scale?

 

Is it possible to treat psychotraumas on a large scale?A fact : there are so many cases of psychotraumas with dramatic effects for people and their surrounding and this on long term.

 

It has nowadays become difficult or impossible to deny the devastating long-term effects on physical and mental health of victims of natural disasters, wars, family and gender base violence, etc…

The syndrome of Psychological Trauma continues many years after the traumatic events that cause it.  A myriad of symptoms appear and these are rarely attributed to traumatic shocks that are the cause yet.

Symptoms such as severe psychosomatic diseases, drastic changes in the character / behavior, major depression, phobias and anxieties with also collateral effects and are felt ticking on family, work colleagues, etc..

Deaths due to psychosomatic illnesses, suicides, never stop;  and alcoholism and other self-mutilation perpetuate for years.

Developing countries which suffered of such disasters are the first to realize the extent of their ramifications, and their long-term effects on the general health;  and the try to find solutions (like Haiti, for example).

Long after the emergency aid organizations are gone, the people who live there observe how powerless the manifestations of post-traumatic syndrome.  Although to the untrained eye, the PTSD is concealed by shame, guilt or behind yet sometimes virulent psychosomatic illness, its effects are observable in many aspects of daily life.

 

Specific approaches needed with application for a large scale and a reduced price are they possible ?

 

The specific technology required for the treatment of states of Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD), as well as the large number of victims, merit reflection is taken to try to face this problem.

Long ago already that we know, in professional circles, that some approaches are not recommended.  Unfortunately, they are still unwittingly encouraged in the form of discussion groups, for example.

These discussion groups and meetings have the merit to exist and play a natural solidarity, but the invitation made to talk seriously accentuates the trauma symptoms.

This is called secondary victimization. A contribution of skills and information in the modern treatment could easily be done for these groups become real places of treatment.

The people who run these groups are often « psychosocial », sometimes doctors often psychologists, social workers, nurses, etc.., Or volunteers without specific professionnals qualifications.

Those victims volunteers who could survive their traumas already have a good basic training and could greatly benefit from specialized training focused on the treatment of psychological trauma and psychosomatic.

They may also, in the context of these discussion groups already existing, act as « trainers-supervisors » to victims of trauma.  Indeed, the latter, once treated, can become their excellent turn aids for the detection and treatment of other victims, this course in a professional setting under the supervision of « psychosocial » trained in the appropriate approaches.

This way of using the former victims as supervised auxiliaries meets  several objectives :
– In addition to the possibility of treating a large number of traumatized people, they once trained are excellent diagnosticians with people not yet cured or even identified, and can easily convince them to seek treatment (without pain) among groups for that purpose. They are good in desensitizing of trauma.
– They are also an excellent aid in the treatment of trauma because of their personal knowledge of the specific pain it induces. They also know about the need to protect, at all times, the victims so that they do not fall in the revival. This is also a constant concern of the PTR.

The knowledge and the treatment of psychological trauma have advanced well since the end of the Vietnam War. Since then, interest and search for that specific discipline psychiatric wing grew and was born a number of useful ideas and concepts in this field.

 

The Trauma Psychotherapy by Reassociation (PTR) a top tool  that can be taught on a simplified form to survivors victims

 

The approach we use in the Milton Erickson Institute of Belgium (IMHEB)  (Trauma Psychotherapy by Reassociation – PTR), developed from the knowledge and use of considered the best therapeutic models in this field : Analytical Concepts, Cognitive behavioral Approach, Ericksonian hypnosis, the Emdr, the N. E. T., the Descopem the Somatic Experiencing, etc..

This approach is based on solid theoretical foundations and practices. Practitioners who receive training, which involves the management of altered states of consciousness, among others, are cross-trained so that allows them to understand and performing in other situations of health, medicine, dentistry, anesthesia, etc.., as well as in mental health, not only in the case of trauma, but in a larger context.

This approach (PTR), at the crossroads of these theoretical and practical ways, takes its place in a constant evolution and research to effective and painless ways to help as quickly as possible to victims of trauma and psychosomatic illnesses.

 

The PTR : some applications with non professional supervized auxiliaries.

 

It has been applied in different places and with different populations. Several auxiliary desensitization training courses have already taken place in Belgium and Haiti (2008 and 2013).

I have been already teaching for thirty years in the IMHEB (Established In 1984), courses in psychiatry brief therapy (Palo-Alto, etc.) and hypnosis to professionals.
The hypnosis or altered state of consciousness is the heart of the treatment of psychological trauma because, as many authors point out, the trauma is sometimes in a few seconds contracted in an altered state of consciousness,  created by the emotional shock of ‘traumatic incident.

For this reason, it seems that the life of the person affected is disturbed by symptoms conveyed by hypnotic phenomena such as anesthesia, amnesia, various dissociations, including psychosomatic (hyperesthesia), time distortion, etc…  It logically follows another altered state of consciousness (this time pleasant) will be the fastest and the pre-requisite to any effective treatment indispensible trauma.

For many years, the PTR was applied by former victims of trauma. In Brussels for 5 years with the antenna “Doctors Without Borders” (Lead: Psychologist Dr. Martine P. Galand and Ryckmans), thanks to one of my former patients who treated (under my supervision) dozens of foreign nationals in asylum seeking and treatment in Belgium. All these people coming from Eastern Europe, Africa, Asia, etc.., had suffered traumas of war, torture, etc..

In disadvantaged neighborhoods of Tubize (Belgium) and under the direction of Dr. Anne Lemaire, a group of trauma processing auxiliaries worked independently under the supervision of some of my students while in training in trauma therapy at IMHEB.

From 2 to 12 April 2013, at the Research Unit and Medical Legal Action (URAMEL) in Port au Prince, Haiti : with the support of the Faculty of Medicine of Notre-Dame and the presence of representatives of the Ministry of health  –  experience fully funded by the NGO MEMISA Belgium (Resp Mrs. MC Swennen), I was able to train eight days to thirty doctors and psychologists.

During the last two days, they started treating sixty patients and they began usefully learning to auxiliaries in the detection and treatment of other victims. This grafting on discussion groups existing in the word team Uramel … and other mental health teams are applying the « PTR auxiliary former victims » model in their rooms. The practical application of this tool already began and will continue to grow and spread.

 

Fitness for different cultures

 

It should be noted that I practice therapy trauma for years now and that during them, I could use it in different cultures, in Haiti but also in Sri Lanka, and with many immigrants (adults) from Eastern countries or from many African countries or with minors, as those of the institution MENAs in Assesse (Belgium) with whom I worked for several years. The « MENA » (ie Foreign Unaccompanied Minors) are still regularly sent to me for traumas incurred before leaving the country of origin.

The PTR approach everyday demonstrates its complete line with different languages and cultures.  It goes without saying that the PTR adapted and used by one person to another from the same culture, facilitates the adequacy the therapist must strive to achieve.

 

Conclusion

 

Whenever traumas are due to natural disasters, acts of war, torture, rape, gender base violence or violence in the family, PTR can free victims of Post Traumatic Stress Disorder (PTSD) and of « learned helplessness » that makes  them “birds to the cat » facing to the usual aggressor or to new aggressors (this phenomenon explains in large part the helplessness battered / abused woman has to oppose her husband (s) or partner(s) ). Once treated the victims are capable of protecting themselves more adequately.

The PTR will, in just a few moments, desensitize the single trauma of the disaster caused by an earthquake, a tornado, etc.. That without this intervention would have continued to make life very difficult for the victims.

Brief sessions smoothly will overcome the devastating syndrome suffered by a victim of repeated rape, or hyper violent rape as they are perpetrated as a weapon of war. Many psychosomatic illnesses arising from trauma are also eradicated in a short time.

This approach is practiced with much more happiness if, facing other victims yet to heal, a patient is relieved of its debilitating symptoms, and this with the help of a former victim supervised by a seasoned professional,  with this approach.

Practicing this into groups reduces the dramatization of these  – shamefully experienced –  PTSD and diseases.  And, other « secondary benefit »,  it increases the victims who lend assistance to other humans suffering like them.

This approach allows the detection of other potential patients and their treatment thanks to the proselytizing from that victims which are treated easily and in a good mood.   This practice allows a real spread of the method and at a fraction of the cost, while providing trained professionals a high-flying useful tool in many other work situations.

 

Gérald Brassine

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