Je tiens à remercier le formateur à la PTR, Gérald Brassine pour la qualité de sa formation et ses qualités pédagogiques.
Confronté au quotidien à des patients hospitalisés présentant des troubles psychosomatiques ou des stress post-traumatiques, j’ai longtemps cherché une approche psychothérapeutique qui intègrerait la dimension du corps au cours de la séance. L’approche verbale de l’entretien classique d’inspiration analytique me confrontait régulièrement à deux limites : celle des mots, souvent bien pauvres par rapport à l’intensité du ressenti et celle d’une consigne trop apprise « ne jamais attaquer le symptôme de front »…
Le stage de PTR m’a permis de déconstruire bien des certitudes et de rendre évident que le symptôme est bien souvent la voie royale vers l’inconscient ; qu’on peut le visiter à condition que l’on respecte les résistances du patient et ainsi libérer bien des contenus émotionnels, en quelques séances. A notre grande surprise, le travail de l’imaginaire du patient comme du thérapeute convoque rapidement, un état modifié de conscience qui permet de façon très naturelle de revisiter les recoins les plus sombres, les plus dissociés et les plus douloureux du corps et de la mémoire pour finalement les désensibilisés..
J’ai beaucoup apprécié les exercices d’application tout au long de cette formation, après chaque nouvel enseignement. Il s’agit bien d’une technique qui dépasse l’attention bienveillante dont nous sommes coutumiers en tant que clinicien. On apprend ici un art de la conversation et une première approche de l’état modifié de conscience qui nécessitent un vrai savoir-faire même si celui-ci s’avère pour chaque patient à réadapter.
A notre époque où les formations en hypnose atteignent des tarifs prohibitifs et que la formation à l’EMDR garde un caractère hyperprotocolisé, la Psychothérapie du Trauma et Réassociation à complètement répondu à mes attentes.
Après une année de recul, j’utilise encore très souvent cette technique que j’élargie parfois pour des patients douloureux chroniques ou phobique. La PTR a notamment réhabilité dans ma pratique la place du corps, de l’imaginaire et de l’émotion in situ et enrichi à bien des égards ma relation au patient et à son symptôme !